Skip to main content

Étiquette : esprit

Le mythe de Narcisse, Écho, l’inconscient

Visitons le patrimoine que nous dépose le mythe de Narcisse avec sa suite, Écho, le miroir. Découvrons les parcelles ombrées de l’inconscient qu’il nous dévoile. Les méandres du mythe sont à fortiori abordés sur le plan de l’ego, du moi et se déclinent en solo : sujet face à la psychanalyse. Ces lectures deviennent étroites, aux facteurs limitants, et trop souvent laissent la scène sociologique de côté. Cet héritage direct de la psychanalyse amalgamé à l’époque New Age demande à être revisité d’où cette approche d’ordre psychosociologique. L’objet est de créer, ici, des ponts entre le sujet et ses relations miroirs. Le but sera d’identifier les rôles conscients et inconscients joués par les acteurs en scène : Narcisse nous fait porter autant qu’il se peut un regard inquisiteur.

La scène Narcisse

Je choisis à dessein les arcanes du théâtre, ceci afin d’ouvrir l’imaginaire de chacun vers son exploration et interprétation. Il est nécessaire pour cela d’établir un code, une grille de lecture commune, ainsi Narcisse va nous servir de liant. Concernant, donc, la répartition des rôles, elle se conduit sous cet aspect : dans le rôle principal « Narcisse », le sujet, le centre. Il sera conjoint à ses deux acolytes : Écho et le miroir. Écho incarne l’ombre, elle joue le rôle de l’éveil, où s’articule la rencontre potentielle entre l’inconscient et le conscient. Le miroir, lui, est l’autre, l’objet, le reflet, le face-à-face, il porte une empreinte, il révèle la présence. Cette présence utile est la réalité, le témoignage, l’identification. La question sera : dans quelle direction la réalité ouvre à la vérité ? Pour quelles vérités ?

Nous avons nos trois acteurs, Narcisse, Écho, le miroir, ils vont, donc, nous plonger dans les circonvolutions de l’inconscient. Ces scènes nous conduiront à éclaircir le potentiel des vérités qui se frottent.

Notre première partie raconte le mythe, elle sera la base des développements futurs. Puis, nous pourrons nous consacrer à l’exploration du mythe vu comme un patrimoine qui nous conduira vers de nombreuses expertises. Narcisse est vecteur d’un flot considérable de connexions tant individuelles que collectives, par conséquent plusieurs épisodes se succéderont au fil des rubriques.

Épisode 1

Narcisse, le mythe

Ses débuts

Narcisse est le fils de Liriopé, la Nymphe bleue, il est engendré d’un viol dont l’auteur est le dieu-Fleuve Céphise. La mère, Liriopé, fait appel au devin Tirésias et celui-ci déclare : « Narcisse vivra très vieux à condition qu’il ne se regarde jamais ». Nous avons, ici, la clef de ce que sera « l’épreuve » de Narcisse. Comment peut-il, où doit-il regarder ? Sera t-il dans un refuge et trouva-t-il la transcendance dans la quête d’un tout autre ?

Narcisse est un adonis, convoité par nombres de soupirants des deux sexes qu’il repousse avec indifférence tant il péche par son orgueil. C’est la Nymphe Écho, qui, éprise de désir, tente de s’approcher de lui ; elle le guette, le convoite. Sachant qu’Écho ne peut se servir de sa voix à titre individuel, elle ne fait que répéter les paroles d’autrui… La rencontre à lieu dans la forêt, où, Narcisse entend un bruit et demande :

  • N : « Holà, y a-t-il quelqu’un par ici ? »
  • É : « Par ici ! »
  • N : « Viens ! »
  • É : « Viens ! »
  • N : « Pourquoi me fuis-tu ? »
  • É : « Pourquoi me fuis-tu ? »
  • N : « Rejoignons-nous ! »
  • É : « Rejoignons-nous ! » ; à cet instant, Écho sort de sa cachette afin d’embrasser Narcisse qui la repousse et s’enfuit.
  • N : « Je mourrai plutôt que d’être à toi »
  • É : « …être à toi »

Sur son chemin

Narcisse poursuit sa route pendant qu’Écho se languit d’amour et se laisse dépérir. Ameinias, un fervent soupirant, se voit recevoir une épée, en guise de présent, de la part de Narcisse. Mais, devant la porte de l’adonis, celle-ci reste fermée, le soupirant se tue et implore vengeance auprès des Dieux. Artémis l’entend et fait en sorte que Narcisse tombe amoureux cependant cet amour ne peut se consommer. C’est dans une grande détresse que Narcisse erre dans la forêt. Il cherche à étancher sa soif, voit son reflet et se trouve transporté d’amour face à sa propre image. Il reste là pendant des heures, mire son image pour s’interroger sur cette question : « Comment supporter à la fois de posséder et de ne pas posséder ? » Le chagrin l’envahit, il prononce alors ces mots : « Hélas ! Hélas ! » dont Écho, tapie dans l’ombre transporte ses paroles, « Hélas ! Hélas ! » .

Sa fin

Narcisse écho inconscient

La fin est là. Il se transperce la poitrine d’un poignard, son sang s’écoule dans la terre, où poussera un narcisse blanc à corolle rouge. Ses derniers mots seront : « Ô toi, jeune homme que j’ai vraiment aimé, adieu ! ». La tragédie de Narcisse a été de succomber à son chagrin tout en se réjouissant de son tourment. Il sut du moins que son autre moi lui serait fidèle, quoi qu’il arrive.

Nous pourrions nous bercer sur les traces de Shakespeare quant à la réplique d’Hamlet, https://www.thomasrogerdevismes.fr/2014/07/etre-ou-ne-pas-etre-hamlet-acte-iii-scene-1ere-william-shakespeare.html . Comme aussi, plonger dans l’ouvrage d’Oscar Wilde : Le portait de Dorian Gray.

Mythe patrimonial

Ce mythe pose 2 thèmes principaux à l’existence de l’Homme : la possession, la mort. C’est dans cette direction que s’engage la lecture ci-dessous. Sachons toutefois maintenir notre esprit en éveil face aux subtilités tel que les arcanes de la fidélité ou encore les marques symboliques. Soyons précieux et libres face à ce patrimoine qui s’ouvre à nous, avançons pas à pas.

1ère période

Un héritage lourd à porter

La vie de Narcisse commence par un viol mue par l’eau, l’eau avec laquelle il y croisera sa fin. Sans s’appuyer trop avant sur la symbolique de l’eau, la mère fait appel au devin qui délivre une terrible prémonition au fils :

« Narcisse vivra très vieux à condition qu’il ne se regarde jamais ».

La posture de Narcisse

Narcisse se montre arrogant, impétueux, orgueilleux, il se fait fi d’autrui. Il se fige, reste bloqué sur son image, sa jeunesse, il vit le moment présent sans empathie, il est Le Centre. Son état d’être, le sujet, est lui, son « ego », son « moi », les autres sont ses faire valoir, des choses. Les notions d’état d’esprit, d’état d’âme n’occupent pas son paysage existentiel. Les portes de son subconscient, son âme se ferment à double tour.

2ème période

Sa rencontre avec Écho

Écho aspire à frotter les réalités : du désir, de l’amour, la rencontre, la dualité. Cette scène mythologique est capitale car Écho représente la conscience et sa petite voix intérieure. Cette voix, Narcisse l’entend mais il refuse, Il est dans sa bulle narcissique. Cependant cette voix pourrait ouvrir une porte sur son inconscient et alléger le poids de son héritage. Un blog sur ces mises en situations ordinaires et toxiques : https://osmose-montpellier.fr/2019/12/25/jeu-du-chat-et-de-la-souris-relation-amoureuse/.

Écho est dans le rôle du signifiant, « l’agent » qui arrive de l’extérieur afin d’émettre les échos des profondeurs du psychisme. Narcisse ne l’entend pas ainsi, il refuse, il porte la crainte d’être possédé, car pour lui, possession rime avec l’issue unique : la mort. Chapitre ontologique à lire : https://osmose-montpellier.fr/2019/04/26/la-trinite-energies-sources-et-ressources/ . Narcisse est un bellâtre sous l’emprise de son héritage.

« Je mourrai plutôt que d’être à toi » …. « être à toi »

3ème période

La dualité

Narcisse sort de sa grotte égotique après avoir refusé les rencontres du féminin, du masculin, il s’épanche à l’amour. Cependant cette ouverture de cœur se vit dans l’envoûtement et les stigmates de ses déboires passés ce qui le conduit à l’échec. Le temps passe, Narcisse refuse ses dualités existentielles, il ne transcende pas son vécu, il tourne en « boucle ». Alors, il devient sa propre victime et plonge dans les abîmes de ses tourments. Héritage de sa mère, ses origines ?…https://osmose-montpellier.fr/2022/09/18/faire-le-deuil-clefs-des-3-a/

« Comment supporter à la fois de posséder et de ne pas posséder ? »

La vérité de Narcisse, son miroir

« Ô toi, jeune homme que j’ai vraiment aimé, adieu ! »

Oui, Narcisse reste fidèle à lui-même, son miroir, cet objet symbole de possession. Ce personnage est honnête, sincère, ne change pas. Il existe par son état d’adonis et en réalité sa jeunesse l’accable car elle plie sous la prémonition. Narcisse a soif, soif d’être un Tout Unique en advenir mais sa fin tragique le montre : c’est une victime. Ce mythe nous présente un sujet simple, vulnérable et pathétique qui ne fait pas de compromis avec l’ego.

Patrimoine sociologique

Une histoire simple au premier degré, cependant, notre vocabulaire s’est emparé de l’adjectif narcissique sous des applications posturales complexes. Les rôles narcissiques sont riches en duplicité et prompts aux transferts toxiques.

Narcisse nous adresse un défit de qualité : Que puis-je apprendre de moi par l’autre ?

Dans son propre rôle, Narcisse est niais, non toxique, pour autant il va habiter notre inconscient collectif sous plusieurs traits. Ces traits vont faire l’objet de mises en scènes fortes de situations ordinaires, cependant très révélatrices. Notre collectif transpire le narcissisme, c’est à découvrir dans l’épisode 2 : https://osmose-montpellier.fr/2022/11/10/le-narcissique-en-scene/

Narcisse

MERCI

Faire le deuil, clefs des 3 A

Les clefs des 3 A donnent une piste pour faire le deuil sainement et sans ombres. Cette piste s’articule avec son lot de 3 A d’un trousseau essentiel : Accepter, Accueillir, Amour. Le sujet de : Faire le deuil, répond à la démarche de filtrer et assainir ce qui fait frustration et peut dériver vers aliénation.

L’avant du deuil

J’associe le phénomène de deuil à toute sensation de chaos où des situations fatales, néfastes envahissent le paysage du quotidien. Des événements-chocs peuvent survenir à tout moment de la vie au quotidien sur une échelle différente d’un sujet à l’autre. C’est avec une variable d’ajustement en fonction des caractères, de l’âge de chacun, qu’un trauma sera identifiable et authentique. Le fléau de notre société est d’obstruer les signes avants coureurs de perturbations et particulièrement du potentiel révélé par les émotions. Le sujet se doit d’être fort, puissant, il devient petit et faible dès lors qu’il ressent des émotions et les montre, les vit. J’ai à ce sujet écris un article, ci-après où les mécanismes émotionnels guident au bon usage du bien vivre : https://osmose-montpellier.fr/2022/04/08/emotions-douance-resilience/. Je considère que les émotions perçues, parlées, transcrites sont une fabuleuse base et source d’exploration et compréhension aux chagrins, traumas, frustrations.

La phase capitale, première sera de comprendre, nommer, repérer le contexte. Cette étape n’est certes pas des plus aisée cependant elle met le pied à l’étrier pour la suite. C’est avec cette bonne approche éclairée que les 3 A clefs donneront tout au sens : faire son deuil.

Clefs des 3 A

Accepter

Deuil 3 A clefs

Accepter, c’est chercher ce qui est bon à garder de ce qui doit être évacué, banni définitivement. Ce processus passe par un travail en conscience et d’honnêteté envers soi-même. Lorsque nous entendons accepter nous avons tendance à oublier les nombreuses étapes, épreuves de refus petits ou grands. Regardons notre illustration, les refus peuvent s’avérer nombreux avant d’accéder à l’authenticité. La morale de l’histoire traduit donc ce seul pétale unique est la bonne option, la bonne réponse, la bonne posture. Oui, bien sûr c’est compliqué, abrupte mais avec l’audace et le courage, c’est la magie du « va vers toi ». Se savoir dire : Là, comme ceci, j’accepte, je suis.

Accueillir

Deuil 3 A clefs

Accueillir, c’est la lumière du « Oui, je peux le faire », je peux Être. Je suis en joie. Faire le deuil est savoir accueillir le/les changements intérieurs complexes désormais vecteurs d’une nouvelle connaissance, conscience. Bien entendu, des phases d’ombres se présenteront à nouveau mais l’éclairage de la matrice réalisé une fois, ce mécanisme analytique est alors en place. Et c’est pour toujours. Je sais dire Merci.

Amour

Deuil 3 A clefs

Amour, est notre partenaire exclusif et insatiable de vie. Il conduit l’énergie à mener les plus grandes luttes intérieures. L’amour fait monter l’information, la sève de l’Arbre de la Connaissance, il sait panser les plaies les plus profondes. La vie en chaque être porte un souffle, celui-ci répond aux épreuves d’exil pour chacun, avec des forces à apprivoiser. C’est en commençant avec notre « Je » que l’énergie du « Nous » se diffuse en effet papillon, l’égrégore de la paix s’éveille. Intégrer ces énergies en conscience, conduit à l’émerveillement.

De l’ombre à la lumière

Nous sommes coupés en deux, nous faisons tous, toutes, face à des périodes d’exil, ceci s’appelle grandir. Nous pouvons aussi dire : croître, muter, potentialiser les énergies. Des expériences toxiques, parfois, semblent insurmontables cependant elles permettent souvent d’ouvrir des portes vers la conscience et un nouvel ancrage. Ce qui n’a pas été vu, ressenti par les générations précédentes s’est accumulé et désormais nous avons des clefs pour y répondre. Faire le deuil c’est faire du Verbe et notamment avec ces clefs des 3 A mais aussi la musique nous accompagne. Musiciens, instruments, culture offrent un souffle, des espaces où l’esprit s’apaise, je vous invite à écouter Titi Robin, troubadour dans l’âme et le cœur. Ici c’est Taziri, la 7ème chanson du CD : Sur tes pas : https://www.youtube.com/watch?v=ng5trk0GGMc

MERCI

Jonas, le prophète

Jonas, le prophète, signe des archétypes grâce auxquels nous sommes accompagnés dans notre inlassable conquête de nous même. Ces archétypes portent l’écho, enlacent : l’inconscient – le conscient, le non accompli à l’accompli, le féminin au masculin. Le monde occidental réunit les textes de : la Bible Hébraïque, l’Ancien Testament chrétien, le Coran, où le prophète Jonas est cité. Cette étude se dessine en résonance avec la tradition juive afin d’explorer les modèles et spécifiquement l’exil de Jonas avalé par le Grand Poisson. L’ontologique et le psychique sont en corps à corps, ils nous conduisent à saisir la richesse des épreuves illustrant les passages de l’ombre à la lumière .

Ceci peut aider le lecteur à distinguer les congruences, des duplicités entre les vérités de l’individu et du collectif. La passation actuelle s’ancre sur les espaces vrais entre transcendance et immanence où les actes posés peuvent trouver l’Esprit. Peaufinons, donc, ici, le : « va vers toi » avec Jonas puisque notre cheminement est d’équilibrer ce qui fait ancrage et vérité en nous.

Décryptage sémantique

Puisque j’ai choisi de traduire le mythe de Jonas par la dialectique hébraïque, il est incontournable de définir les mots. Cette rubrique se veut didactique pour ainsi se familiariser aux sens des termes et leurs associations. La perception en sera plus claire pour la lecture des chapitres suivants. Une précision essentielle quant à notre sujet, il s’agit de placer l’Être en tant qu’Homme. Nous élargissons donc les notions du féminin et masculin, pour cela voyons, donc, l’homme constitué de ces deux polarités. Dans ce décryptage sémantique, je n’aborde pas la signification particulière des lettres hébraïques cependant certains mots ou termes hébreux demandent un éclairage.

Le féminin

Nous apprécions le féminin suivant le terme : le pôle féminin de l’être, ce faisant, il représente l’inconscient, l’ombre. Ce pôle féminin réside dans la matrice d’eau, le ventre, il assure la gestation du « Fils » divin. Selon le vocabulaire hébreu, ce féminin incarne le « non » accompli, celui-ci est un espace infini, voilé, peuplé d’énergies potentielles. Ces énergies gravitent autour du noyau fondateur de l’être. Si ce pôle demeure abandonné (l’inconscient) à lui-même, non visité du pôle masculin, il végète, il ne s’incarne pas.

Le masculin

Le masculin de l’être, lui, est le représentatif du conscient. Ce pôle mâle, dit « accompli », réside dans la matrice de feu, la poitrine. Nous commençons à percevoir la lecture : dès lors que le féminin, le « non accompli », l’inconscient se retourne, mute vers le pôle masculin alors l’être croît, il s’incarne en « Fils » divin. L’ombre devient lumière, c’est le passage de la connaissance. Tout homme ou toute femme dont le masculin n’est pas visité du côté féminin en conscience restent à l’état horizontal. Ce sont des sous-hommes sans transcendance humaine, ontologique.

Fils divin

Le fils se révèle être le « principe », la « semence » divine déposée en notre être. Le Fils est, avec l’Esprit, le noyau fondateur de l’être. L’Esprit est une puissance d’amour infini qui nous est donnée pour faire croître le Fils, celui-ci dit : « Je suis la vérité ».

YAHWEH

YAHWEH s’écrit YHWH dans les textes hébreux car ils ne comportent pas de voyelles. Nous sommes dans l’immersion hébraïque, YAHWEH signifie : le Seigneur, le Divin, le Verbe. C’est une puissance infinie qui seule ne peut s’éveiller. Le Seigneur, YAHWEH donne l’ordre divin, le Verbe et c’est en reconnaissant et acceptant ses énergies qu’Élohim insuffle le Faire.

Élohim

Quant à Élohim, il est le deuxième acteur, il est le Faire. Il est Dieu, Dieu le Père. Ce Dieu, Élohim habite tout individu, dès lors que la conscience s’ouvre à cette présence, l’étincelle, le divin sublimé. Je reprend une phrase d’Annick de Souzenelle afin de souligner la profondeur du faire associé au principe du retrait :

« Dieu se retire pour faire » – Dieu se retire pour que l’Homme croisse dans un « faire » divino-humain, c’est à dire dans une dynamique que déterminent deux pôles qui ne cessent de se rechercher, l’un en l’homme, en son noyau fondateur, YHWH, l’autre en l’époux divin présent dans l’absence de son retrait, Élohim. Ceci est un passage crucial dans l’ouvrage : « Nous sommes coupés en deux » https://www.decitre.fr/livres/nous-sommes-coupes-en-deux-9782354900229.html; et Jonas avalé par le Grand Poisson va nous conduire vers ces perceptions.

Prophète

Le prophète est l’Homme qui se sait entouré par Dieu. Jonas, le prophète, porte la dimension archétypale de la traversée d’un désert minéral où, là, s’avancent les démons mais aussi les anges.

Histoire de Jonas le prophète

Yahweh ordonne à Jonas de se rendre à Ninive et de prophétiser sur la ville. Ville dont l’inconscience est parvenue à son comble. Mission impossible, pense Jonas. Terrifié par celle-ci, il se détourne de l’ordre divin et s’enfuit dans une direction opposée. Il s’embarque pour Tarsis. Une fois en mer, une tempête se lève et met l’équipage en péril. Sur l’embarcation, les marins tirent au sort le « responsable », c’est Jonas, il sera alors sacrifié et jeté par dessus bord. L’instant qui suit la tempête se calme. Jonas, lui, est avalé par le Grand Poisson.

Il restera 3 jours et 3 nuits dans le ventre du Grand Poisson puis sera rejeté sur le rivage. Jonas sauvé part à Ninive accomplir sa mission initiale. Cependant durant cette même période les habitants s’étaient repentis et ce retournement suffit à Élohim. La destruction de la ville a été évité. Le prophète Jonas, les habitants de Ninive ont su convoquer leur Esprit et ont reçu la miséricorde. Ils sont passés de l’ombre à la lumière.

Jonas résilience mensonge

Jonas face à son égo, les archétypes, la psyché

Jonas est prophète, il sait répondre à l’ordre divin, répondre à l’alchimie du passage de l’ombre à la lumière. Il sait unir, accueillir Élohim, son Dieu, faire le divin en lui. Cependant face à cette mission, par laquelle il doit intégrer de nouvelles énergies, il est prophète, il sait, mais il refuse. Cette mission touche son égo, il est confronté à une tâche trop grande. Alors, il fuit, il est en impuissance d’unir YAHWEH – Élohim. Jonas est convoqué à refaire du fruit, le « Fils » divin, il doit « se » mourir pour « se » renaître. Dans ces instants, son parcours est de puiser au cœur de la matrice des eaux, son côté féminin où s’agite sa part d’inaccompli. Ce côté où siège l’essor du principe, noyau fondateur, Fils Esprit en devenir. Ceci va le conduire à se connecter aux démons et aux anges.

Ninive, l’ombre de Jonas

Ninive symbolise l’intériorité de Jonas, elle est sa « grande ville » intérieure. Quel est le propre de cette mission que refuse Jonas ? Que nous dit-elle de lui ? Par elle, il est instamment prié d’aller vers lui-même, il doit intégrer une nouvelle verticalité. Cette verticalité, il la pensait comme acquise. Ce sont ses parts de doute, de fragilité, de peur, d’orgueil qui le submergent, il est face à son inconscient. Il se trouve acculé à la fuite, il refoule ses démons intérieurs, son ombre, ses épreuves.

Ce Jonas, donc, refuse Sa Vérité et se cloître dans sa pauvre petite vérité ! Il refuse les fausses notes… https://osmose-montpellier.fr/2022/03/31/chemin-de-vie-ses-fausses-notes/. Nous sommes du reste tous comme Jonas, liés à nos illusoires vérités !

Carl Gustav Jung distingue et affine cette notion de l’ombre et indique qu’elle est tout simplement l’inconscient dans son entier ! Il attire notre attention à séparer ce qui fait sens intérieur personnel face aux velléités des vérités collectives… L’ordre divin accompagné du Faire est très distant du collectif et n’en prend pas le chemin.

Je transcrit l’observation de Jung, traduite par Annick : « Il affinait (CGJung) sa définition de l’ombre en montrant qu’elle se construit à partir de qualités personnelles que ne peut admettre le collectif. Elles se trouvent ainsi refusées, refoulées, et jouent en négatif à l’insu de la personne. Il semble aussi que ces qualités personnelles sont parfois rejetées par un moi insuffisamment construit et donc assujetti au collectif. Il s’agit de l’égo lié à l’âme – groupe animale humaine, qui n’a pas fait ancrage. Ou du moins pas fait suffisamment ancrage dans le noyau divin, personnel ».

Jonas avalé par le Grand Poisson

L’épreuve de Jonas ne peut se réaliser sur terre. C’est, donc, dans la matrice d’eau, le ventre du Grand Poisson quelle aura lieu. Cet exil dans cette matrice du féminin ouvre à Jonas l’accès à l’information, aux énergies de l’arbre de la connaissance. Jonas va trouver sa verticalité. Il lui faudra 3 jours et 3 nuits pour intégrer son divin, son fils intérieur, faire de l’accompli, du conscient. Il va trouver dans son retrait l’espace du Verbe et du Faire. La résonance entre en lui, celle de l’Homme avec son identité divine YAHWEH et Dieu, Élohim. C’est cette partie de l’inconscient de Jonas qu’Élohim invite son prophète à nommer et à « avaler ». Ainsi il peut agir, rayonner, prophétiser à nouveau, son égo a lâcher son emprise. Le souffle par l’esprit est présent. Le noyau fondateur a donné son fruit, l’Esprit Saint, l’Amour.

Daleth, la porte

Jonas est alors rejeté sur le rivage, désormais il fait du sec, la matrice de feu. L’exil de Jonas l’a conduit au delà car il atteint la matrice du crâne, du Saint NOM. Les 3 jours et 3 nuits sont en écho avec Jésus dans la matrice du Golgotha, ceci est le signe du Ressuscité. Jonas a passé les épreuves de ses démons intérieurs et entendre ses anges gouverneurs. Ce sont les passages de la lettre Daleth, elle signifie la « porte ». Cette lettre nous traduit dans la mystique juive avec la symbolique de Daleth, que nous avons des portes à passer. C’est-à-dire que nous avons à naître en nous-mêmes à des états de conscience différents.

« Va vers toi »

J’espère de tout mon cœur que cette approche du divin, du spirituel fasse écho auprès de vous. J’ai eu la chance de découvrir les travaux d’Annick de Souzenelle en 2009 et depuis lors mon intérêt pour ce que je nommerai la spiritualité libre, humaniste n’a cessé de croître. Ces ouvrages se lisent et se relisent et font à chaque fois émerger de nouvelles joies.

Si, je peux résumer cette étude de l’ouverture à l’Homme ontologique, je note ma première base ressenti de la trinité comme ce qui suit : Le noyau fondateur dont le fils divin est empli par l’esprit de joie et d’amour. Ce noyau fondateur, unique en chacun de nous « s’osmose » avec le côté féminin et le côté masculin en chacun de nous. Ce qui nous relie, c’est notre soif de connaissance, de conscience, de vérité.

Y aurait-il un dilemme entre la vérité et le mensonge ? Je suis assez amusée car je constate que très inconsciemment, le blog précédent résonnait sur le mot mensonge et celui-ci informe sur la vérité. Il en revient à vous de tirer vos fils https://osmose-montpellier.fr/2022/06/12/vibrations-du-mensonge/

MERCI

L’Assomption, abondance avec une licorne et la pleine lune

Ce rendez-vous du divin en ce 15 août 2019, jour de l’Assomption,  jour de pleine lune, nous traduit l’hommage au féminin sacré en chacun de nous. Ici, la licorne incarne par son symbolisme l’image de la Vierge Marie et transmet la puissance divine en l’Homme sur le plan individuel.

Rendez-vous  chrétien, céleste et symbolique

Hommage à Marie 

Au 15 août c’est l’Assomption de la Vierge Marie dans la dimension du Sacré. Nous savons que Marie incarne le féminin, le yin en l’Homme. Cette essence du féminin nous accompagne sur notre parcours de vie. Le chemin est tendu vers notre par du divin et donc nourris par nos décisions et quête  individuelle de paix et de lumière. Nous sommes au jour anniversaire, n’oublions jamais et fêtons nous.

Lumières estivales et astrales

L’été s’anime en août  de toutes ses lumières diurnes et nocturnes. Le ciel  se couronne de lumières le jour et de pluies d’étoiles filantes la nuit comme une fête céleste. Cette année la fête est à son comble car c’est aussi la Pleine Lune et nous sommes conviés à ce  beau cadeau énergétique. Nous avons beaucoup de chance ! A nous donc de savourer ces grâces livrées par les synchronicités.

La Licorne

Je porte l’attention sur la licorne car elle livre une symbolique très puissante, alors ne passons pas à côté. Dans l’iconographie chrétienne  elle représente la Vierge fécondée par l’Esprit Saint. La corne de la licorne incarne la flèche spirituelle de la pénétration du divin dans la créature. Il est fait mention à ce titre que la licorne médiévale est un symbole de puissance, de faste et de pureté. Ceci nous invite de nos jours, je pense, à décliner les mots : sacré, lumière et amour.

Pour résumer

J’adore les symboles et je savoure les représentations qui animent en nous nos consciences. L’occasion, ici, est magnifique pour moi de relier les symboles du féminin et du divin. Ce rendez-vous est exceptionnel sur le calendrier 2019. C’est d’autant plus magnifique avec ce face à face soleil/ lune. Énergétiquement c’est un fruit à déguster en conscience sans modération. J’ai le plaisir d’associer  en lien des articles précédents totalement en congruence : le symbolisme de l’amande et énergies/trinité (au chapitre ontologique) pour ceux et celles que cela intéressent voici les liens: lien 1 et lien 2.

Merci l’univers, ici et maintenant

Énergies sources et ressources, la trinité

L’écriture que je livre, ici, concerne les voies des énergies sur le plan des sources et ressources. Ceci repose sur mon point de vue face à des recherches et conclusions personnelles. Ces recherches sont associées à mes rencontres, ateliers, lectures, apprentissages et partages. Des observations donc à travers le temps qui passe et des curiosités de connaissances et de ressentis. L’observation majeure est que tout se traduit par la trinité. Je décline donc ces chapitres comme mon manifeste. J’espère que vous y trouverez un chemin, une trame de plus pour votre conscience en énergies.

Chapitre Trinité

 père mère fils corps âme esprit orthodoxe lumière vie amour trinité

En lieu et place de l’évocation à la trinité inscrivons-nous  à notre place à savoir le créé. Nous provenons de l’union du père et de la mère ainsi la vie dans sa continuité est marquée par cet état, cette énergie. Chacun traduira l’harmonie, la dynamique, la lumière dans son incarnation. Nous sommes dans cette matière de trinité qui indique l’existence, la vie et passe par l’amour, la transmission, c’est de l’énergie. La reconnaissance de la trinité dans la religion orthodoxe apporte une lecture et interprétation très différente de l’approche judéo chrétienne. Il me semble ainsi que la saisie judéo chrétienne est assez boiteuse et inconfortable au sens premier du terme. C’est bien pourquoi j’aime cette représentation qui montre le père, la mère et l’enfant, la trinité, la vie, la continuité. Sur un plan spirituel la relation entre le corps, l’âme et l’esprit.

Chapitre végétal

 végétal arbre énergies trinité humanisme

La nature incarne par excellence la notion de vie, de trinité, d’énergie sans laquelle nous ne serions pas. Nous sommes en effet créés de ressources minérales par notre fonctionnement physiologique. J’aime à savourer et honorer la grâce des végétaux. Les arbres qui vivent depuis leurs racines ancrées dans la matière, tendus, allongés et étirés  vers la lumière par leur tronc et épanouis par tiges, rameaux et feuillages pour exister de leur magnificence, étirant leur canopée et dons d’apports énergétiques pour nous les humains. Le havre de paix, d’énergies, de vie, d’humilité, de courage et résistance. C’est tout cela que je ressens dans l’arbre, le végétal, les forêts et vous ?

Chapitre oriental

La position de la médecine taoïste place le sujet sur les plans de la matière, du temps et de l’espace. En effet le féminin, force yin, l’horizontal associé au masculin, force yang, la verticalité s’animent dans le corps, la matière par les éléments. Ici, la matière symbolise la terre qui croît par les saisons, la notion du temps et ceci dans l’espace vaste que forme l’univers. Sumériens et égyptiens du reste percevaient déjà la vie sous cet angle… Ici je trouve que le peintre Magritte invite à ces dimensions au travers de ses œuvres.

Chapitre ontologique

 

La notion humaine est associée à un ensemble de règles traduites par des fondements qui offrent les directions en chacun de nous pour avancer et grandir dans la vie. Les 3 mots clé sont : jouissance, puissance, possession.

 La jouissance invoque l’interdit du meurtre, évoqué par le bon à manger et  signifié par chacun a une place.

La puissance parle de l’interdit de l’immortalité par conséquent la vie est sacrée, évoqué par l’utile à la connaissance et signifié par chacun est sacré.

La possession indique l’interdit de l’inceste, pas le droit d’abuser du faible, évoqué par le beau à voir et souligné par chacun a sa place.

Ces trois « règles » érigent pour chacun de nous le rappel du vivant vertueux, l’énergie fondatrice de l’humain vers ses potentialisées créatrices d’harmonies et de paix ; il s’agit d’un travail d’ouverture et de compréhension au quotidien.

Le off

Quelques clins d’œil où l’on trouve la loi de la triade toujours pour la notion d’énergie par l’équilibre, l’harmonie dans les échanges, la connaissance, la conscience.

  • Plan physiologique : le corps humain s’articule entre autres parties par un équilibre acide – neutre – basique soit le PH.
  • Plan physique : la caractéristique de la lumière par l’association des 3 couleurs rouge –  vert –  bleu, symbolisée par le jaune ;  le code est RVB. Regarder autour de vous les couleurs des enseignes elles représentent bien souvent la/cette trinité… https://osmose-montpellier.fr/2022/02/02/aura-test-personnalite-couleurs-signification-rouge-vert-bleu/
  • Livre : J’ai découvert, grâce à mon amie Marie, des écrits fabuleux concernant la finesse de l’exploration psychique, analytique et spirituelle dans les ouvrages de Paul Diel, auteur à lire et relire. Il dépose quelques observations cliniques pour souligner la portée humaine d’ouverture. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Diel

Paul Diel décrit : Le conscient la partie de l’intellect, le subconscient la place de l’imagination, l’exaltation, le refoulement et le sur-conscient lié à l’esprit, notre Graal !

Sa traduction :

Vérité – Beauté – Bonté

En conclusion, vous l’avez saisi, à chacun de lancer sa flèche en direction de la vie, la création, l’humanisme en conscience dans nos réalités.